Lyrics to C'est Cool
Même au fin fond de mon petit pays je regardais ma lucarne
Les convulsions du monde nous parvenaient comme un lointain vacarme
Souvent la télé se partageait avec l'ensemble du voisinage
La mondovision canapé transforme le globe en un village
Effraction de l'imaginaire, partageons tous la même doxa
Roger Mila en coupe du monde et le monde danse le makossa
La guerre du Golfe de M. Bush, avant fiston y'avait papa
Et je matais le pillage des pipelines en bouffant mes papayes
Nous étions tous ces mêmes gamins rêvant d'entrer dans la Dream Team
Malgré l'arceau dans mon jardin j'ai jamais vu Patrick Ewing
Je me suis accroché à des rêves souvent très loin d'mon quotidien
Je connaissais bien moins ma culture que le western Hollywoodien
On pensait tenir aucun rôle dans le programme de leur feuilleton
Mais un jour en Gaulle à la Baule, y'a eu le discours de Tonton
Démocratie, multipartisme, fallait ranger les pistolets
Comme rien n'est simple, la guerre a éclaté, j'ai éteins ma télé
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...
Pendant qu'on s'débattait dans une fournaise les autres nous regardaient
Assis en charentaises à s'demander : « c'est quoi à la télé ? »
C'est quoi ces peuples qui crient à l'aide entre l'fromage et le dessert ?
L'humanité est plus fragile qu'une orchidée dans le désert
Et quand le drame est bien trop grand il se transforme en statistiques
Et Lady Di a plus de poids qu'un million de morts en Afrique
L'ignorance est moins mortelle que l'indifférence aux sanglots
Les Hommes sont des Hommes pour les Hommes et les loups ne sont que des chiots
Alors on agonise en silence dans un cri sans écho
Et même si la technique avance elle ne changera pas la déco
On a grandi avec le poids de nos démons sur le roc des coteaux
Alors donnez-nous des mots pour qu'on vous change la photo
Pour qu'on écrive à hauteur d'Homme ce que la télé ne montre pas
Le battement du cœur de mon âme est une info qui ne ment pas
J'venais d'Afrique mais sans connaître Kouchner et puis son sac de riz
J'ai débarqué un soir d'hiver ici avec un sac de rimes
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...
J'ai perdu mon jardin d'Eden où je me nourrissais de mangues
Je suis prisonnier de mes chaînes vu qu'ici la télé commande
J'lai rallumé dans un trois pièces d'un immeuble surchauffé
Et j'l'ai entretenu comme le feu parce que dehors j'me les congelais
Loin dans mon exil je zappe ceux qui ont pris ma place
Et quand on joue sur leur terrain c'est souvent rare qu'on te remplace
Je fais une pause le temps d'une pub Coca-Cola
Insérée entre un mur qui tombe et la sortie de Mandela
On a grandi en continue comme un flot d'informations
Et j'me suis perdu dans ma rue sous un amas de béton
Les souvenirs d'ma vie se mélangent à toutes ces images diffusées
Vivre hors champs d'la caméra c'est souvent ne pas exister
On nous gave d'images à satiété, de sexe, de fric et de faucheuse
Alors j'écris des textes comme un écho de nos vies silencieuses
Sur leurs écrans on est des bouts de pixels perdu dans la foule
Et nos vies s'écoulent, cool, pendant qu'le monde s'écroule
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...
Les convulsions du monde nous parvenaient comme un lointain vacarme
Souvent la télé se partageait avec l'ensemble du voisinage
La mondovision canapé transforme le globe en un village
Effraction de l'imaginaire, partageons tous la même doxa
Roger Mila en coupe du monde et le monde danse le makossa
La guerre du Golfe de M. Bush, avant fiston y'avait papa
Et je matais le pillage des pipelines en bouffant mes papayes
Nous étions tous ces mêmes gamins rêvant d'entrer dans la Dream Team
Malgré l'arceau dans mon jardin j'ai jamais vu Patrick Ewing
Je me suis accroché à des rêves souvent très loin d'mon quotidien
Je connaissais bien moins ma culture que le western Hollywoodien
On pensait tenir aucun rôle dans le programme de leur feuilleton
Mais un jour en Gaulle à la Baule, y'a eu le discours de Tonton
Démocratie, multipartisme, fallait ranger les pistolets
Comme rien n'est simple, la guerre a éclaté, j'ai éteins ma télé
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...
Pendant qu'on s'débattait dans une fournaise les autres nous regardaient
Assis en charentaises à s'demander : « c'est quoi à la télé ? »
C'est quoi ces peuples qui crient à l'aide entre l'fromage et le dessert ?
L'humanité est plus fragile qu'une orchidée dans le désert
Et quand le drame est bien trop grand il se transforme en statistiques
Et Lady Di a plus de poids qu'un million de morts en Afrique
L'ignorance est moins mortelle que l'indifférence aux sanglots
Les Hommes sont des Hommes pour les Hommes et les loups ne sont que des chiots
Alors on agonise en silence dans un cri sans écho
Et même si la technique avance elle ne changera pas la déco
On a grandi avec le poids de nos démons sur le roc des coteaux
Alors donnez-nous des mots pour qu'on vous change la photo
Pour qu'on écrive à hauteur d'Homme ce que la télé ne montre pas
Le battement du cœur de mon âme est une info qui ne ment pas
J'venais d'Afrique mais sans connaître Kouchner et puis son sac de riz
J'ai débarqué un soir d'hiver ici avec un sac de rimes
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...
J'ai perdu mon jardin d'Eden où je me nourrissais de mangues
Je suis prisonnier de mes chaînes vu qu'ici la télé commande
J'lai rallumé dans un trois pièces d'un immeuble surchauffé
Et j'l'ai entretenu comme le feu parce que dehors j'me les congelais
Loin dans mon exil je zappe ceux qui ont pris ma place
Et quand on joue sur leur terrain c'est souvent rare qu'on te remplace
Je fais une pause le temps d'une pub Coca-Cola
Insérée entre un mur qui tombe et la sortie de Mandela
On a grandi en continue comme un flot d'informations
Et j'me suis perdu dans ma rue sous un amas de béton
Les souvenirs d'ma vie se mélangent à toutes ces images diffusées
Vivre hors champs d'la caméra c'est souvent ne pas exister
On nous gave d'images à satiété, de sexe, de fric et de faucheuse
Alors j'écris des textes comme un écho de nos vies silencieuses
Sur leurs écrans on est des bouts de pixels perdu dans la foule
Et nos vies s'écoulent, cool, pendant qu'le monde s'écroule
C'est cool, ma jeunesse s'écoule entre un mur qui tombe et deux tours qui s'écroulent...