Lyrics to Corps De Ferme à L'abandon
Je suis retourné au corps de ferme à l’abandon
Je suis rentré dans l’étable noire, les poutres tenaient bon
Tenaient le plafond éventré des planches d’avant guerre, la première
Siècle de nuit, nuit des siècles tout était si vieux ici toujours
Si haut les arbres enserrent la ferme
Si fleuri le jardin au centre de la cour
Encore fleuri comme quand des gens vivaient ici
Comme quand des gens vivaient ici
Et si haute la peur qu'enfant on jouait à réveiller
L'après-midi dans le grenier immense de la maison du fermier
Le fermier qui avait l’air si gentil et qui passait ses nerfs sur ses vaches sur ses fils et sur le commis
Le commis qui vivait au-dessus de l’étable comme en 1900
Sa silhouette torse nu à la fenêtre le soir
Dans la lumière blanche de l'ampoule au plafond de sa chambre
Et au bout d'une allée, longeant la jardin clos derrière chez les fermiers, il y avait le château
Et les bêtes empaillées dans l’entrée bleue pâle un renard et un cerf
Et en face l’étang au bout d'un champs en pente douce comme un répit dans l’épaisseur des lieux
A l’écart l'écurie et ses secrets palpables et ses lignes franchies
Les non-dits enroulés dans l'obscurité des murs sales
En paquetage de ce qu’on sait, de ce qui ne se dit pas
Pour toujours, et suinte, suinte de partout
Et se transmet dans un grand silence entendu
Ça puait le secret la chair sous la contrainte la perpétuation du mal
Moisson d'éternité qu'il faut engranger vaille que vaille
Et que ça pue plaisait aux gosses que nous étions
C'était bien pour la peur l'inquiétude
Ceux qui montaient dans le grenier jusqu'à la maison du fermier ça nous électrisait
On s'emparait de cette histoire comme de poissons délectables
Ces fantômes convoqués dans un 2 pièces sombre loué à l’année pour rien au chatelin qu’on ne voyait jamais
Il n'y avait pas de salle de bain juste un évier dans la cuisine
Une cheminée jamais ramonée et les chiottes en bois sur un côté de la cour
On écoutait Police “I can’t, I can’t stand losing”
Avec sur la pochette du 45 tours un type pendu au dessus d’un bloc de glace à demi fondu
Lourd à l’orée des 80’s d’une sinistre new-wave
Comme une irruption hors cadre dans ces lieux sans âge si vieux, si vieux depuis toujours
Confinés dans la nuit des siècles
La maison du fermier, le grand jardin clos, le grenier le château, l'écurie
Et les secrets par milliers répartis dans la cour sans âge débordant de partout affreux, congestionné
Quand je suis retourné au corps de ferme à l’abandon la peur était intacte
Les lieux criaient ”Pitié” et même en plein jour tout hurlait, tout hurlait et se jetait sur nous
Je suis sorti dans l’effroi de l’étable et j’ai fui
Je suis rentré dans l’étable noire, les poutres tenaient bon
Tenaient le plafond éventré des planches d’avant guerre, la première
Siècle de nuit, nuit des siècles tout était si vieux ici toujours
Si haut les arbres enserrent la ferme
Si fleuri le jardin au centre de la cour
Encore fleuri comme quand des gens vivaient ici
Comme quand des gens vivaient ici
Et si haute la peur qu'enfant on jouait à réveiller
L'après-midi dans le grenier immense de la maison du fermier
Le fermier qui avait l’air si gentil et qui passait ses nerfs sur ses vaches sur ses fils et sur le commis
Le commis qui vivait au-dessus de l’étable comme en 1900
Sa silhouette torse nu à la fenêtre le soir
Dans la lumière blanche de l'ampoule au plafond de sa chambre
Et au bout d'une allée, longeant la jardin clos derrière chez les fermiers, il y avait le château
Et les bêtes empaillées dans l’entrée bleue pâle un renard et un cerf
Et en face l’étang au bout d'un champs en pente douce comme un répit dans l’épaisseur des lieux
A l’écart l'écurie et ses secrets palpables et ses lignes franchies
Les non-dits enroulés dans l'obscurité des murs sales
En paquetage de ce qu’on sait, de ce qui ne se dit pas
Pour toujours, et suinte, suinte de partout
Et se transmet dans un grand silence entendu
Ça puait le secret la chair sous la contrainte la perpétuation du mal
Moisson d'éternité qu'il faut engranger vaille que vaille
Et que ça pue plaisait aux gosses que nous étions
C'était bien pour la peur l'inquiétude
Ceux qui montaient dans le grenier jusqu'à la maison du fermier ça nous électrisait
On s'emparait de cette histoire comme de poissons délectables
Ces fantômes convoqués dans un 2 pièces sombre loué à l’année pour rien au chatelin qu’on ne voyait jamais
Il n'y avait pas de salle de bain juste un évier dans la cuisine
Une cheminée jamais ramonée et les chiottes en bois sur un côté de la cour
On écoutait Police “I can’t, I can’t stand losing”
Avec sur la pochette du 45 tours un type pendu au dessus d’un bloc de glace à demi fondu
Lourd à l’orée des 80’s d’une sinistre new-wave
Comme une irruption hors cadre dans ces lieux sans âge si vieux, si vieux depuis toujours
Confinés dans la nuit des siècles
La maison du fermier, le grand jardin clos, le grenier le château, l'écurie
Et les secrets par milliers répartis dans la cour sans âge débordant de partout affreux, congestionné
Quand je suis retourné au corps de ferme à l’abandon la peur était intacte
Les lieux criaient ”Pitié” et même en plein jour tout hurlait, tout hurlait et se jetait sur nous
Je suis sorti dans l’effroi de l’étable et j’ai fui
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