Lyrics to Secondaire
Biz, chafiik / chafiik
il y a quelques temps
À la suite de mon dernier déménagement
j'ai feuilleté mon album des finissants
j'y ai revu des p'tits bums se définissant
comme autant d'esquisses d'espoir resplendissant
on avait tout' des coupes de gland
mais des sourires francs
tu t'en souviens-tu du temps des titans ?
Ç'avait pourtant pas commencé en grand
première journée à jfp
pendant la période de récréation
en guise d'initiation
un gros moron a baissé mes pantalons
jusqu'aux chevilles
devant les filles
qui ont ben vu que j'étais pas un étalon
Ç'a pas été long qui y ont tourné les talons
j'avais l'air d'un colon devant l'intendant talon
ma première impression, mon entrée
j'étais pas ben hot, j'avais tout raté
À cause de culottes en coton ouaté
mon secondaire
Ç'allait être 5 ans de calvaire, célibataire
depuis ce temps-là, je vous l'assure
À tous les jours, je mets ma ceinture
5 ans d'enfer au secondaire
faut pas s'en faire, c'est éphémère
mais comme a dit monsieur molière
qu'allions-nous faire dans cette galère ?
pour ceux qui trouvent la soupe amère
plus sucré sera le dessert
en somme, mes bien chers soeurs et frères
le secondaire c'est secondaire
mon secondaire ce fut la traversée du désert
le désir était vert mais j'avais pas la manière
j'étais maladroit, j'étais mal à l'aise
c'était maladif, j'avais mal à l'âme
mais j'blâme pas celles qui s'pâment pas
regarde, j'tais un gaucho gauche dans la pampa
pas salaud ou asocial
mais le lasso las, so-so en sale
avec ma moustache de duvet
pis mes tout petits boutons dans l'front
j'devais raser les cases et garder le regard bas
car j'assumais pas d'être moi
fallait que j'frime. pour faire frémir les filles
j'faisais du breakdancing
Ça marchait plus ou moins
plus moins que plus, moins plus que moins
t'sais veux dire, gusse ?
t'imagines bien que je clenchais en français,
mais à quoi bon
si j'me retrouve le bec à l'eau dès que j'tente de dire « allo »
Être bolle, à l'école, ça t'donne pas des moles d'occases de faire, le fou ou la folle
y'avait pas de cours 101 « vie sociale »
j'tais un cancre à la grande salle
[refrain]
au fil des pages, je revois des visages
c'est tout mon jeune âge que je dévisage
que sont ces ti-culs devenus ?
qui est dans la rue ? qui est disparu ?
qui est rendu tondu ? qui a pris du bahut ?
j'en ai sûrement revus mais j'les ai pas reconnus
certains sont partis loin mais sont pas revenus
certains sont partis de loin mais sont parvenus
À côté de sa photo, chacun de mes poteaux
m'a écrit un mot
« bonne chance au cégep. bonne chance dans la vie
tu resteras toujours mon meilleur ami »
« salut mon sébas, tu donnais pas ta place
ce serait l'fun de se revoir la face »
« c'est bon ce que t'écris, faut que tu publies
p.-s. je te regardais tout le temps en chimie »
vaguement je me souviens de ce vietnamien
toujours dans son coin, discret, souriant
j'y ai jamais dit un mot en 5 ans
et pourtant ce type était épatant
il a mis 6 mois pour apprendre notre langue
j'aurais dû comprendre et briser la gangue
de l'isolement qui emmurmure les nouveaux arrivants
n'ayant trouvé personne pour parler de lui
il a signé lui-même le mot qui le décrit
À part sa soeur, il n'eut pas d'autres amis
ce fut une pépite à travers nos tamis
[refrain]
(Merci à Guillaume Martin pour cettes paroles)
il y a quelques temps
À la suite de mon dernier déménagement
j'ai feuilleté mon album des finissants
j'y ai revu des p'tits bums se définissant
comme autant d'esquisses d'espoir resplendissant
on avait tout' des coupes de gland
mais des sourires francs
tu t'en souviens-tu du temps des titans ?
Ç'avait pourtant pas commencé en grand
première journée à jfp
pendant la période de récréation
en guise d'initiation
un gros moron a baissé mes pantalons
jusqu'aux chevilles
devant les filles
qui ont ben vu que j'étais pas un étalon
Ç'a pas été long qui y ont tourné les talons
j'avais l'air d'un colon devant l'intendant talon
ma première impression, mon entrée
j'étais pas ben hot, j'avais tout raté
À cause de culottes en coton ouaté
mon secondaire
Ç'allait être 5 ans de calvaire, célibataire
depuis ce temps-là, je vous l'assure
À tous les jours, je mets ma ceinture
5 ans d'enfer au secondaire
faut pas s'en faire, c'est éphémère
mais comme a dit monsieur molière
qu'allions-nous faire dans cette galère ?
pour ceux qui trouvent la soupe amère
plus sucré sera le dessert
en somme, mes bien chers soeurs et frères
le secondaire c'est secondaire
mon secondaire ce fut la traversée du désert
le désir était vert mais j'avais pas la manière
j'étais maladroit, j'étais mal à l'aise
c'était maladif, j'avais mal à l'âme
mais j'blâme pas celles qui s'pâment pas
regarde, j'tais un gaucho gauche dans la pampa
pas salaud ou asocial
mais le lasso las, so-so en sale
avec ma moustache de duvet
pis mes tout petits boutons dans l'front
j'devais raser les cases et garder le regard bas
car j'assumais pas d'être moi
fallait que j'frime. pour faire frémir les filles
j'faisais du breakdancing
Ça marchait plus ou moins
plus moins que plus, moins plus que moins
t'sais veux dire, gusse ?
t'imagines bien que je clenchais en français,
mais à quoi bon
si j'me retrouve le bec à l'eau dès que j'tente de dire « allo »
Être bolle, à l'école, ça t'donne pas des moles d'occases de faire, le fou ou la folle
y'avait pas de cours 101 « vie sociale »
j'tais un cancre à la grande salle
[refrain]
au fil des pages, je revois des visages
c'est tout mon jeune âge que je dévisage
que sont ces ti-culs devenus ?
qui est dans la rue ? qui est disparu ?
qui est rendu tondu ? qui a pris du bahut ?
j'en ai sûrement revus mais j'les ai pas reconnus
certains sont partis loin mais sont pas revenus
certains sont partis de loin mais sont parvenus
À côté de sa photo, chacun de mes poteaux
m'a écrit un mot
« bonne chance au cégep. bonne chance dans la vie
tu resteras toujours mon meilleur ami »
« salut mon sébas, tu donnais pas ta place
ce serait l'fun de se revoir la face »
« c'est bon ce que t'écris, faut que tu publies
p.-s. je te regardais tout le temps en chimie »
vaguement je me souviens de ce vietnamien
toujours dans son coin, discret, souriant
j'y ai jamais dit un mot en 5 ans
et pourtant ce type était épatant
il a mis 6 mois pour apprendre notre langue
j'aurais dû comprendre et briser la gangue
de l'isolement qui emmurmure les nouveaux arrivants
n'ayant trouvé personne pour parler de lui
il a signé lui-même le mot qui le décrit
À part sa soeur, il n'eut pas d'autres amis
ce fut une pépite à travers nos tamis
[refrain]
(Merci à Guillaume Martin pour cettes paroles)
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